De plus, des coûts sociaux se rattachent au stress, par exemple les coûts de mortalité prématurés par rapport à la durée de vie moyenne et les coûts des divers impacts défavorables sur les humains et leur vie. Ces coûts, bien qu’ils ne se rattachent pas directement à l’entreprise, sont énormes et pourraient être diminués si les entreprises préconisaient davantage de mesure préventive au niveau du stress relié au travail.
mercredi 8 avril 2009
NATURE ET CLASSIFICATION DES COÛTS LIÉS AU STRESS
De plus, des coûts sociaux se rattachent au stress, par exemple les coûts de mortalité prématurés par rapport à la durée de vie moyenne et les coûts des divers impacts défavorables sur les humains et leur vie. Ces coûts, bien qu’ils ne se rattachent pas directement à l’entreprise, sont énormes et pourraient être diminués si les entreprises préconisaient davantage de mesure préventive au niveau du stress relié au travail.
APPROCHES MICRO/MACRO
La mesure des coûts liés au stress peut se faire à deux niveaux, soit macroéconomique et microéconomique.(12)
Approche macroéconomique :
- Évaluer les conséquences financières d’un facteur ou d’un risque particulier au niveau global de la nation.
- Repose sur le croisement des données de santé publique ou de l’activité économique (absentéisme) et d’enquêtes statistiques ou de statistiques nationales.
- Se concentre sur les coûts spécifiques à une entreprise ou a un employé
“part de l’identification des différents postes de coûts liés aux conséquences d’un risque pour en évaluer les enjeux financiers”. - Comparer ces coûts avec les coûts des investissements à faire pour réduire ce risque (analyse coûts-bénéfices)
MESURER LES COÛTS DE L A PERTE DE PRODUCTIVITÉ LIÉE AU STRESS
"DES ÉCONOMIES À AIDER LES EMPLOYÉS"
Comment?
Stress Directions a développé un questionnaire de 264 questions, accessible sur internet, pour évaluer la susceptibilité au stress, ses causes, ses symptômes et le stress anticipé pour les six prochains mois. Tous les employés ont répondu à ce questionnaire et par la suite, les données sont compilées par ordinateur. En parallèle, ils récoltent aussi des informations sur les coûts de soin de santé dans l’entreprise, la rotation des employés, le coût des assurances, pour évaluer les coûts reliés au stress pour l’entreprise. Les gestionnaires se servent de toutes ces informations pour cibler leur programme de gestion du stress et identifier les mesures à prendre pour améliorer la situation globale des employés et donc de l’entreprise. Par exemple, les résultats disaient que les quarts de travail de nuit étaient stressants, car les parents ne pouvaient pas être présents pour préparer leurs enfants pour l’école. L’entreprise a donc implanté des quarts coupés pour permettre aux mères d’être présente pour leurs enfants. (8)
COÛTS LIÉS AU STRESS EN FRANCE
Dans la présente étude, la méthode utilisée pour évaluer les coûts du stress au travail, autant au niveau des entreprises que de la société dans son ensemble, est la méthode des fractions attribuables. Cette méthode consiste à prendre la proportion des personnes exposées à un facteur de risque et le risque relatif, identifié comme étant l’intensité du lien entre le facteur de risque et la fréquence de la “maladie”. Cela permet donc de déterminer la proportion des cas attribuables à cette “maladie” en question.
Dans le cas présent, le facteur de risque retenu est en fait un facteur de stress qui se nomme le « job strain » (conjonction de fortes exigences et faible autonomie au travail). La “maladie” retenue est constituée de trois différentes maladies causées par le stress : maladies cardiovasculaires, dépression et troubles musculo-squelettiques. Ces dernières ont été retenues vu leur étude plus approfondie par rapport à d’autres maladies liées au stress. Les proportions sont obtenues à partir de données d’études épidémiologiques et d’enquête sur les conditions de travail. Ainsi, l’étude révèle que sur une population active de 23,53 millions de personnes, entre 220 500 et 335 000 personnes (1% à 1,4%) sont ou ont été touchées par une maladie liée au stress professionnel.
Après avoir trouvé ces proportions, il est possible de mesurer les coûts qui s’y rattachent. Deux modèles sont ici utilisés, soient un pour les entreprises et l’autre pour la société. Celui pour les entreprises considère les coûts des soins, de l’absentéisme et des décès prématurés vis-à-vis l’âge de retraite. Le coût des soins ajouté aux coûts des décès prématurés vis-à-vis l’espérance de vie moyenne de la population considérée est prise en compte pour le modèle de la société. Enfin, le coût du stress se trouve donc par le croisement des proportions de cas attribuables et des données de coûts pour chaque “maladie”.(12)
LES OUTILS DE COMPTABILITÉ DE MANAGEMENT AU PROFIT DE LA GESTION DES COÛTS LIÉS AU STRESS AU TRAVAIL
La Van (Valeur Actuel Nette)
La Van est un élément important qui possède les caractéristiques pour nous permettre de faire comprendre aux gestionnaires d’une entreprise l’importance d’une bonne gestion du stress. Puisqu’une diminution du stress global entraîne généralement une augmentation de productivité et une diminution des jours d’absentéisme, nous pouvons montrer les effets monétaires qu’aurait un possible investissement visant à diminuer le stress en se basant sur les résultats obtenus dans des entreprises semblables. La Van permettrait de voir l’impact des économies réalisées par la diminution des jours d’absentéisme, les gains générés par l’augmentation de la productivité et de savoir la valeur total du projet dans son ensemble.
Analyse coût-bénéfice
L’analyse coût-bénéfice est un outil pouvant nous servir à déterminer le seuil de rentabilité d’un investissement. Cet outil peut aider les entreprises à comprendre les risques associés à un investissement en comparant les résultats attendus aux changements minimum requis pour que l’investissement soit bénéfique pour l’organisation.
La comptabilité par activités
La comptabilité par activité aide les compagnies à séparer avec une plus grande précision les coûts associés à un produit en fonction des activités consommées par le produit. Dans le domaine de la gestion du stress, cette comptabilité pourrait donner de l’information intéressante concernant l’impact du stress sur le coût de revient des produits et services de la compagnie. Ainsi, certains produits ou services qui sont considérés comme rentables peuvent, en fin de compte, être non rentables en conséquence du stress y étant associé. Les gestionnaires pourraient voir en termes de perte de valeur unitaire les coûts d’une gestion du stress inadéquats.
mercredi 18 mars 2009
PISTES DE SOLUTIONS
La comptabilité de management renferme un grand volet stratégique qui nous pousse à prendre un certain recul face à une problématique pour en analyser l’ampleur des ramifications qu’elle peut avoir sur les différentes facettes de l’entreprise. Dans le cas du stress vécu au sein des entreprises, nous croyons qu’il est nécessaire de commencer par trouver l’origine des problèmes pour en minimiser les effets néfastes.
Que le stress soit de source externe ou interne, ses impacts se font sentir au sein de l’entreprise. Les gestionnaires doivent donc être à l’écoute des signes non verbaux et bien connaître leurs employés. Les changements de comportements peuvent cacher une baisse de productivité et de réel coût pour l’entreprise. Ainsi, la dimension prévention et observation demeurent le meilleur atout pour les gestionnaires.
STRESS ET PRODUCTIVITÉ
Selon M. Morrissy, « plus les gens deviennent stressés, plus ils sabotent la productivité ». Les gestionnaires sont les plus susceptibles de subir du stress. Souvent, ils ne reconnaissent pas la relation entre le stress et la non-productivité des employés. Ils devraient donc d’abord être sensibilisés, car leur stress et le fait qu’ils ne perçoivent pas nécessairement cette relation affectent leur performance, ce qui fait en sorte qu’ils sont moins alertes et à l’écoute pour trouver et régler ces problèmes. La productivité est donc réduite depuis le haut de l’échelle hiérarchique.
La constante évolution de la technologie et autres aspects du monde des affaires peuvent augmenter le niveau de stress et donc réduire davantage la productivité. Des mesures doivent donc être prises le plus rapidement possibles pour bien intégrer l’adaptation et gérer le stress et par le fait même la productivité des employés. Cela a un effet direct sur les profits et la productivité globale de l’entreprise. Prenant de telles mesures, les entreprises développeront un avantage concurrentiel face aux autres qui n’auront pas conscience des coûts du stress et de ses impacts négatifs au sein de l’entreprise. (8)
INSTABILITÉ
Puisque le stress augmente lorsqu’il y a instabilité, les compagnies ont tout avantage à bien planifier ce qui touche les postes afin d’atteindre les objectifs de diminuer le stress et d’augmenter la performance. La première étape de la planification est de revoir les descriptions de tâches et les exigences de poste. Une bonne description de tâche permet de diminuer le stress en exprimant clairement ce qui doit être fait dans le cadre de ce poste, ce qui aide aussi à la productivité puisque l’employé sait sur quoi orienter ses efforts. Les exigences de poste permettent, de leur côté, de déterminer le bagage de connaissances et de compétences qui sont minimales pour combler les besoins du poste. Suivant ces reformulations, les gestionnaires doivent s’assurer que le matériel nécessaire au bon fonctionnement du poste est disponible et prêt à l’utilisation.(1)
GESTION DES CONNAISSANCES
SANTÉ
Au cours des dernières années, le GP2S a développé une norme en termes de santé au travail qui est maintenant disponible pour les entreprises qui souhaitent faire de la santé un élément majeur dans leur entreprise. Cette norme, qui porte le nom « 9700-800 Prévention, promotion et pratiques organisationnelles favorables à la santé en milieu de travail » (10) comportent 4 volets qui permettent, par leur approche, de diminuer les éléments qui sont des facteurs de stress. Les 4 volets de cette norme sont : les habitudes de vie (mise en place d’un service conseil en nutrition ou en gestion du stress), la conciliation travail-vie personnelle (horaire flexible, congés, garderie au travail), l’environnement de travail (aménagement d’aires de repos, distributrices d’aliments santé) et les pratiques de gestion (formation sur la reconnaissance des employés et favorisation du travail d’équipe).(11)
Le dicton « un esprit sain dans un corps sain » semble bien s’appliqué au concept de stress au travail. En effet, selon monsieur Roger Bertrand (président de GP2S), chaque dollar investi dans un programme de santé rapporte au bout de 3 ans entre 1,5 et 3 dollars en gain de productivité. (11) L’activité physique est un élément qui a de grandes propriétés contre le stress. Aujourd’hui, de plus en plus de compagnies le comprennent et voient les avantages à long terme de pratiques favorisant des habitudes de vie saine. Pour bien réussir l’implantation de ces pratiques, il faut plus qu’un simple vouloir, mais des actions fermes de la part des entreprises. Les actions posées peuvent être très variées et impliquer des niveaux d’investissement différents. Dans certaines compagnies l’installation d’une douche peut suffire pour inciter les employés à venir en vélo lorsque la saison le permet. Plusieurs entreprises offre même le paiement de l’abonnement à un centre de sport et abolisse la malbouffe en mettant à disposition de la nourriture et des breuvages santé au lieu d’une distributrice de boissons gazeuses. De plus, comme la café favorise le stress, les entreprises pourraient inciter les employés à moins en boire en ne mettant pas à disposition un tel service.
L’impact d’une telle certification dépasse le cadre strict de l’entreprise et amène un certain rayonnement qui aidera non seulement l’entreprise à obtenir un meilleur rendement de son personnel, mais facilitera l’embauche et la rétention du personnel. Dans la société d’aujourd’hui, nous croyons que le caractère santé de l’entreprise peut lui permettre d’atteindre le statut d’employeurs de choix. (1)
Fin de la partie 2
mercredi 18 février 2009
LES MULTIPLES SOURCES DE STRESS
Les sources du stress
Nous vivons dans un monde en constante évolution qui nous appel à aiguiser notre esprit d’adaptation. Comme la technologie est maintenant omniprésente dans la société et qu’elle évolue à une vitesse « grand-v », notre mode de vie en est grandement affecté et nos habitudes doivent constamment s’adapter. Cela dit, la stabilité, qui est une forme de sécurité, est plus difficile à trouver et surtout à conserver. Dans ce nouveau contexte de vie, l’augmentation du stress est donc grandement favorisée. En fait, le stress représente la première cause d’absentéisme, de courte comme de longue durée, avec l’anxiété et la dépression. Il représente un élément inévitable au sein des entreprises et engendre des coûts important. Pouvant aller d’une légère perte de productivité jusqu'à l’invalidité complète, les effets du stress peuvent se refléter de plusieurs façons différentes chez les employés. (1)
Sources de stress externe
Reliée à la vie personnelle
Bien que l’idée centrale de notre discussion porte sur le stress en milieux de travail, nous ne devons pas négliger le fait que pour certaines personnes, le stress provient de facteurs externes et a de multiples répercussions sur leur travail. Le stress peut-être caractérisé par un changement dans notre vie qui nous oblige à nous adapter à de nouveaux paramètres. L’augmentation ou la diminution de notre niveau de stress sera le reflet de notre capacité ou notre incapacité à nous adapter à ces paramètres. Une évaluation scientifique reconnue par le monde médical a coté les éléments qui augmentaient le stress. Nous pouvons retrouver parmi ces éléments : la mort d’un conjoint ou d’un proche parent, le divorce, la séparation, le mariage et la grossesse. (2) Comme personne n’est à l’abri de ces situation de vie et qu’elles peuvent survenir à tout moment et à quiconque au sein du personnel, l’entreprise n’est pas en capacité d’anticiper ces événements et le stress qu’ils causeront. Ainsi, on pourrait qualifier ces facteurs de stress de « non contrôlable » par l’entreprise.
Reliée à l’environnement
L’ère dans laquelle nous vivons est en constante évolution et le stress de type « aigue » émerge de cet environnement. Ce type de stress, ni bon, ni mauvais, est utilisé face aux réactions d’un organisme qui doit s’adapter. Il se retrouve donc imposé par l’environnement d’aujourd’hui qui nous pousse constamment à s’adapter à tous les niveaux dans notre vie.
Un des sports préférés des Québécois est le hockey. Le Canadien de Montréal est une équipe très médiatisée dans la province et il y a souvent plusieurs rumeurs tournant autour de l’équipe. Plusieurs fois dans leur carrière, des joueurs professionnels sont affectés par des rumeurs de transaction. La majeure partie du temps, ces rumeurs affectent énormément la performance des joueurs même malgré le fait qu’elles soient, la plupart du temps, non fondées. Bien sur, cette situation se produit assez régulièrement dans le monde du sport, mais elle peut être appliquée à tous les secteurs d’activités. Le niveau de stress d’une personne peut donc être affecté aussi par l’instabilité de l’environnement dans lequel elle évolue. Si on regarde la situation économique actuelle au Canada, il s’est perdu 129 000 emplois au cours du mois de janvier 2009 (3) et plus encore aux États-Unis. Alors comment le stress des gens qui travaillent dans les secteurs les plus touchés par la crise, comme par exemple le secteur de l’automobile, affecte-t-il leur rendement au travail?
Sources de stress interne
Relié à la personne
Tous les jours, des millions de gens travaillent dans les compagnies. Nous sommes confrontés à la réalité que chaque personne est unique et qu’elle a sa propre façon de réagir aux contraintes de son emploi. Les étudiants, les jeunes familles, les baby-boomers ainsi que les aînées ont tous leur place sur le marché du travail, cependant, ils n’ont pas les mêmes attentes face à leurs emplois ni la même vision de ce dernier. Les entreprises se doivent donc d’essayer de réagir pro-activement à ces différences de mentalité, de valeur et d’attentes pour tenter de minimiser le stress qui peut en ressortir ainsi que les coûts qui y serait reliés.
Pour certaines personnes, un certain niveau de stress peut représenter une motivation de continuer, d’avancer et de se surpasser. Pour d'autres, ce même stress sera source de démotivation et les empêchera de fonctionner efficacement. Ces réactions face au stress seront souvent garantes des attentes que chaque personne se créer face à son emploi et de la place que prend son emploi dans sa vie. Les jeunes adultes, sans enfants, mettront probablement leur carrière en priorité et utiliseront des objectifs comme moyen d’avancement et de dépassement. La pression et le désir de réussir vient donc créer un certain niveau de stress. Cependant, peut-être que la personne à la préretraite ne placera pas le développement et l’évolution de sa carrière au premier plan de ses priorités. Son emploi sera peut-être davantage perçu comme un moyen de demeurer actif. Dans ce cas, le niveau de stress sera beaucoup moins grand due au fait que l’emploi est plutôt acquis et que la carrière tire à sa fin. Les attentes ne sont plus ce qu’elles étaient.
Chaque personne peut supporter un niveau de stress qui pourrait avoir un effet stimulateur et qui pourrait lui être bénéfique au niveau de sa productivité. Comme chaque personne est unique, ce niveau de stress est différent pour chacun et varie en fonction des différentes attentes créées, des capacités physiques, des capacités psychologiques et de la perception personnelle. De ce fait, il est extrêmement difficile, voire impossible pour les entreprises, de déterminer le niveau de stress optimal pour créer un effet stimulateur chez chaque individu.
Relié à la tache
Les causes du stress à l’interne sont multiples et il serait impossible pour les entreprises de les éliminer complètement. Le stress peut prendre forme suite à de mauvaises conditions de travail, des surcharges de travail, des conflits, l’ambiguïté des rôles, des responsabilités trop lourdes et des relations difficiles avec d’autres membres de l’organisation. (4)
Dans plusieurs entreprises, il est difficile de savoir ce que l’on attend précisément des employés. Trop souvent, les descriptions de tâches sont mal définies et l’ordre hiérarchique n’est simplement pas respecté. Il peut arriver, par exemple, que deux personnes de la hiérarchie n’interprètent pas les tâches qu’une personne en particulier aura à accomplir et lui fassent des demandes n’allant pas dans le même ordre d’idée. Un stress se fait donc ressentir de la part de l’employé en question et, pour bon nombre de gens, il est loin d’être évident de réussir à régler ou à gérer ce stress. Une autre source de stress provenant de la mauvaise définition des tâches viendrait du fait que certain employé seront complètement débordé alors que d’autres auront vite terminé ce qui consiste en leur « tâche». En plus d’être néfaste pour la rentabilité, cette situation crée généralement de la frustration et de la jalousie de la part de ceux qui se retrouveront débordé. Selon une étude réalisée en 2000 portant sur un échantillon de 214 entreprises provenant de 13 secteurs différents, 32.6 % des répondants estiment que leur tache n’est pas bien définie, 48.6 % d’entre eux déclarent recevoir souvent des instructions contradictoires, 41.7 % rapportent que leurs supérieurs ne tiennent pas compte de leurs remarques et 61.3% affirment que leur chef exige toujours plus d’eux. (5) Avec ces statistiques, nous pouvons établir qu’effectivement, les entreprises ont des problèmes à cibler les sources de stress et à les contrôler.
Relié aux gens
Comme nous le savons tous, les relations interpersonnelles sont parfois difficiles à gérer. Dans notre vie personnelle, il est relativement simple de couper les liens avec les gens dont nous avons des divergences de point de vue et de caractère, mais dans un contexte de travail nous n’avons souvent pas le choix de subir ces relations. (vidéo stress relationnel) Ce n’est pas facile de travailler avec des gens qu’on a peine à supporter, mais c’est encore plus difficile quand ces personnes sont nos supérieurs. De plus, puisque ce problème est souvent vécu par les 2 parties, le supérieur peut avoir tendance à mettre de la pression et a critiqué, sans raison, le travail de son employé, pour l’inciter à quitter son emploi, ce qui cause vraisemblablement du stress pour cette personne. À cet effet, le gouvernement a mis en place, il y a quelques années, la loi contre le harcèlement psychologique pour tenter de protéger les employés de discrimination de toutes sortes. De plus, selon l’étude réalisée en 2000, plus de 25% des répondants affirment être victimes de harcèlement de la part d’un collègue ou d’un supérieur. (5)
Reliée aux connaissances
Nous savons tous que commencer un nouvel emploi représente pour chacun une grande source de stress. L’environnement est totalement inconnu, et souvent, nous ne détenons pas les connaissances requises mais allons plutôt les acquérir en cours de route. De plus, un niveau de pression sera imposé au nouvel employé par rapport à sa performance. L’entreprise veut évidemment qu’il réussisse à réaliser le travail demandé néanmoins, l’employé face à lui-même désire performer autant, sinon plus, que l’employé qui occupait ce poste auparavant. Dans cette situation de nouvelle adaptation, le niveau de stress pourrait être diminué si par exemple, la personne qui occupait le poste antérieurement prenait le temps de transférer ses connaissances au nouvel employé ou autrement, que l’employé recevait une formation adéquate pour réussir à réaliser les tâches que comporte son nouveau poste. Cependant, il arrive couramment que l’intégration du nouvel employé ne se fasse pas ainsi. De plus, au niveau des nouveaux employés sortant des bancs d’école, une vision plus utopique du marché du travail est perçue. En fait, la plupart croient à tort que leurs formations académiques leur permettront d’être efficaces à tout point de vue dans leur nouvel emploi. Malheureusement pour eux, la pratique diffère souvent de la théorie et le contact avec cette dure réalité affecte généralement la confiance et le stress de ces gens.
Relié à la santé
La santé physique et psychologique peut être grandement affectée par le niveau de stress des personnes et, par le fait même, augmenter le taux d’absentéisme des entreprises. Comme dit précédemment, un niveau de stress « aigue » est imposé par l’environnement, il n’est cependant pas considéré comme néfaste pour la santé. Cependant, ce stress peut évoluer et atteindre un niveau chronique, qui lui, aura des répercussions sur la santé de la personne. Le taux d’absentéisme moyen est passé de 7.4 jours en 1997 pour atteindre environ 10 jours en 2007. (6) De plus, les coûts reliés à l’absentéisme, au taux de roulement et à la perte de productivité, tous reliés au stress, s’élèvent à 300 milliards de dollars US aux États-Unis dont environ 42 milliards seulement relié au stress directement. (7) Le stress, qui pèse souvent de façon continue sur les gens, agit sur le psychique et est à l’origine du développement de plusieurs maladies. Donc, il n’est pas étonnant d’apprendre que plus d’un million de Canadiens sont absents de leur travail pendant une longue période de temps chaque année suite à des maladies ou incapacité personnelle. (6)